LA TERRE EN FEU



La poterie sigillée est apparue en Grèce au 3ème siècle avant JC. Elle était à l’origine de couleur noire, due à une cuisson réductrice (réduction d’oxygène lors de la cuisson) pour imiter la vaisselle métallique. Elle fut de couleur rouge en Toscane, à Arezzo (Italie).


À partir du 1er siècle après JC, les décors étaient souvent en relief exécutés à l’aide de sceaux, « sigillum », ce qui a donné son nom à la poterie sigillée. Les sculpteurs faisaient des sceaux, les potiers réalisaient des moules en terre à l’intérieur desquels ils imprimaient les motifs en creux à l’aide de sceaux.
Après avoir cuit les moules à basse température pour garder la porosité (650°), les potiers pressaient de la terre dans les moules sur le tour et les pièces se formaient. Après un léger séchage pour durcir la terre, les poteries étaient démoulées et les décors apparaissaient en relief. Après séchage complet, les pièces étaient recouvertes d’un vernis fait de terre décantée pour garder seulement les particules fines qui vitrifient à la cuisson (vers 1050°).
Ce beau vernis va être la marque de reconnaissance de tout l’empire romain et les poteries sigillées vont inonder le marché. C’est la vaisselle de l’armée romaine. Des poteries de ce type ont été retrouvées jusqu’en Inde.


Aujourd’hui, les quelques potiers qui utilisent la terre sigillée ont des méthodes de cuissons diverses, pour essayer de reproduire les pièces de l’antiquité ou pour des créations plus personnelles.


Les vernis de terre sont obtenus par lévigation, sédimentation ou dé-floculation dans le but de séparer les parties lourdes et fines de l’argile. Lorsque la terre est prête, elle a un aspect doux et satiné incomparable.
Il faut à certaines terres plusieurs années pour être utilisables et en vieillissant, le vernis s’améliore.

SOPHIE HOUDEBERT, l’Atelier la Terre en feu, présente son travail réalisé à l’occasion de l’exposition « La galerie fait le show ». Un travail remarquable, du jamais vu… des bobines et des boîtes de film en terre!!! Une idée de création exceptionnelle représentant des heures, des semaines de travail en l’honneur du Festival du film de Sarlat.